A voir:

lundi 22 décembre 2008

Travailler avec la déco:

Je viens d'attaquer la préparation d'un court métrage ayant obtenu l'aide du CNC (il faut bien le signaler, tellement c'est rare !).
Une bonne partie du film se passe dans un abri bus, de nuit.
Après quelques appels à JCDecaux, il est apparu qu'il était préférable de construire l'abri bus en question.
Et c'est là qu'une réelle collaboration avec l'équipe décoration devient importante. Comme tout est créé, il est important que je puisse intégrer la lumière dans le décor. Et qu'une discution intense avec Samuel , chef décorateur, puisse aboutir à un décor qui respecte les intentions de réalisateur.
En effet, Issam, le réalisateur, souhaite que l'abri bus soit une sorte de cocon, un havre de paix et de chaleur, et la forme de cet abri devra contribuer à ce sentiment.
Il faut également que le décor réponde aux contraintes de tournage et de mise en scène.
Nous allons donc, avec Samuel, effectuer des recherches artistiques et techniques afin de répondre au mieux aux demandes de la mise en scène.
Voici quelques schémas préparatoires à cette recherche:

De Recherches abri bus


De Recherches abri bus


Joyeux noël à toutes et à tous, et à 2009 pour de nouvelles aventures !

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mardi 4 novembre 2008

Relation avec la production:

Je viens de découvrir que le Tc HD avait eu lieu sans que la production ai tenu bon de m'en faire part.

Je m'interroge, du coup, sur l'utilité de mon travail concernant l'image. La prod me dit que le télécinéma HD n'est qu'une étape technique, à laquelle ma présence n'est pas jugée utile.

Je ne comprends pas cette démarche.

Cela veut il dire que je dois abandonner mon image au moment où elle est enregistrée ? Dès qu'elle est présente sur le support, celle ci ne m'appartient plus ? Je dois dès lors faire confiance à des personnes dont je ne connais même pas le nom, ni même les coordonnées ?

C'est en tous cas le discours du producteur et j'ai du mal à accepter cet état de fait.

L'argument est que c'est une opération simplement technique et que mon avis ne doit intervenir qu'à l'étape suivante: l'étalonnage.

J'avoues ne pas comprendre et j'attends la prochaine étape afin de confronter le producteur à ces contradictions afin de tirer de fin mot de cette histoire. A très vite pour les réponses à toutes ces interrogations.

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jeudi 16 octobre 2008

Coup de gueule

Et oui, je perds rarement mon sang froid, mais là, ça suffit !

Je constate un vent de "m'en foutisme" de la part des laboratoires depuis quelques temps.

Je vais parler du court métrage "le lit près de la fenêtre" mais également du clip de Princesse Anies ainsi que du court "Babylone".

Je ne comprends pas pourquoi ils (les laboratoires) prétendent avoir fait un télécinéma en immersion, ou avec essuyage, alors qu'à la vision du résultat, les poussières sont omniprésentes. Je ne comprends pas pourquoi il m'est pratiquement impossible d'obtenir le numéro de téléphone des opérateurs télécinéma afin de discuter avec eux de mes intentions concernant l'image. Je ne comprends pas pourquoi ils ne font pas l'effort de calibrer les machines de télécinéma en fonction des procédures des fabricants de pellicule. Ils font ça "à l'oeil", en estimant comprendre ce que j'ai voulu faire. Etc.

Nous sommes dans une société qui se base sur la rentabilité à tout prix sans chercher la qualité et le contentement du client (prod, chef opérateur, réalisateur). Résultat, je me dis de plus en plus que dès que j'aurai la notoriété suffisante, je ferai traiter les rushes en Angleterre, là où ils prennent un minimum de temps pour respecter les images.

Je veux simplement que, lorsque par exemple, je demande un TC droit sur DVD, j'obtienne un TC calibré qui me permette de me rendre compte de ce que j'ai enregistré, ne serait-ce que pour remplir correctement le dossier de feed-back de Kodak. Or, j'ai tourné des scènes entières du dernier court en pellicule Tungsten sans filtre de correction, par choix artistique, et j'obtiens des images rougeaudes, bien loin de la dominante bleue que je souhaitais obtenir. C'est un TC droit, ça ?

M'est d'avis que, malgré les informations fournies par Kodak, l'opérateur TC a effectué des corrections en fonction de ce qu'il a l'habitude de faire: de la série et du téléfilm pour les chaines françaises. Quid de ma sous-exposition systématique ou presque afin de donner une ambiance pénombre ? Des noirs complètement décollés et des blancs "cramés".

OK, je ne suis pas un chef op "star", mais si ça arrive un jour, je sais que je ne retournerai pas dans ces laboratoires qui ne prennent même pas la peine de se poser la question, ou de me téléphoner afin de savoir si la dominante du négatif était voulue ou si c'est une erreur d'exposition.

Les commerciaux des labos effectuent un filtrage quasi systématique (me concernant) qui fait que je ne peux, à aucun moment, m'entretenir avec la personne qui va traiter mes images. La médiocrité et la recherche de l'optimisation du temps des différentes opérations afin de dégager un maximum de bénéfice lors des prestations ne m'intéresse pas.

C'est moi qui me retrouve à devoir expliquer et justifier mes choix face à la production et au réalisateur, pas le labo (d'autant plus que généralement, ce dernier mettra la faute sur le chef opérateur ou les assistants caméra). Cela me mets hors de moi et m'encourage dans ma recherche du prestataire qui saura m'écouter et se révéler être un partenaire à part entière dans mon travail de l'image.

Je suis très fidèle à mes fournisseurs dès lors qu'ils font preuve d'un minimum de considération quand à mon travail. Par contre, dès que j'estime qu'on se fout de ma gueule et de mon travail (et de celui de mon équipe qui a contribué à celui-ci), je me mets en quête d'un autre prestataire.

A bon entendeur...

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lundi 6 octobre 2008

Tournage terminé !

Le tournage s'achève. Il s'est formidablement bien passé, dans la bonne humeur.

Malheureusement, nous n'avons pas tourné le plan séquence, la journée ainsi libérée s'étant avérée utile pour mener le tournage à terme.

La caméra est agréable à utiliser, malgré quelques défauts d'ergonomie. La pellicule s'avère bluffante dans les basses lumières.

Voici, en attendant la suite, deux pages de mon scénario sur lequel je prends toujours des notes me permettant de suivre mon travail au fur et à mesure:




Ces relevés me permettent d'assurer les raccords lumière d'un plan à l'autre, de connaitre mes choix au moment du télécinéma afin de m'assurer du bon rendu du transfert et d'assurer un suivi et une expertise de l'émulsion, des optiques et des filtres utilisés.

Je mettrai prochainement en parallèle ces relevés et des captures d'écran des plans correspondant.

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jeudi 25 septembre 2008

Plan séquence steadicam: part 3.

Voici, comme promis, le schéma lumière du plan séquence.






Comme toujours, si vous avez des questions...

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lundi 22 septembre 2008

Le plan séquence Steadicam (part 3):

La dernière session de repérages a eu lieu aujourd'hui avec mon chef électro (Xavier Sentenac) et mon chef machino (Clément Sautel).
Au programme, la validation du plan séquence dont je vous livre ici le test en vidéo effectué avec une caméra miniDV.
La focale retenue est finalement le 25mm (en s35mm 1:1,85) après avoir hésité avec le 40mm.
J'ai effectué un test avec mon iPhone et la bonne nouvelle, c'est que je pourrai tenir un journal depuis le tournage à Lyon. Donc beaucoup de sujets postés ici entre le 29 septembre et le 4 octobre afin de vous tenir informés ce cette aventure.

Et bien sûr des vidéos dès le télécinéma effectué, pour que vous puissiez vous rendre compte du résultat en fonction de la prépa.

Mon site:Plan séquence doublure



Le plan commencera sur une grue située à environ 8,5m de haut, légèrement à droite du début de ce plan.

Prochainement ici: le plan lumière et la liste image. A bientôt, donc !

jeudi 4 septembre 2008

Et la vidéo ?

Ben oui, pour l'instant, je n'ai pas trop abordé le cas de la vidéo. J'ai du mal à savoir si cela vous intéresse et j'attends avec impatience vos retours concernant ce blog. Si vous avez des questions particulières ou des envies, n'hésitez surtout pas à me le faire savoir.

Photométrie (part 2).

Pour faire une parenthèse concernant les calculs photométriques: je ne saurais que vous conseiller d'investir dans "l'american cinematographer manual", présent et disponible plus bas dans la boutique, qui représente une véritable bible pour les chef opérateurs du monde entier.
Ok, vous vous dites que j'ai un certain intérêt à ce que vous cliquiez dans la boutique, mais comme cet ouvrage est, quoi qu'il arrive, un incontournable, j'ai cherché à vous présenter les ouvrages incontournables qui aident à atteindre et exercer cette profession. Les achats que vous effectuerez, ainsi que les clics sur les pubs présentes sur ce blog me permettront non pas de partir en vacances aux Bahamas, mais de faire vivre et de payer les différents hébergements internet.
"l'american cinematographer manual" est une référence et une véritable bible qui réuni des informations vitales, ou à tout le moins nécessaires à tout chef op qui se respecte. Il regroupe des articles pointus écrits par des directeurs de la photographie reconnus et respectés, et qui vous serviront un jour ou l'autre.
Maintenant, le tableau que j'utilise pour les calculs photométriques peuvent se trouver facilement sur internet, et je vous en livre un extrait ici:

mardi 2 septembre 2008

Photométrie (part 1).

Une petite parenthèse dans la prépa du film de Michaël Barocas: pour cette prépa (et pour toutes les autres d'ailleurs), je dois effectuer des calculs photométriques afin de déterminer les sources nécessaires à la bonne exposition de ce plan séquence. C'est une technique et une démarche utile et indispensable à tout travail de prépa d'un tournage.
En effet, comment déterminer quelles sources commander, de quelle puissance ?
Tous les fabricants ou presque donnent des données photométriques correspondant à leurs différents projecteurs. Celles ci consistent en un tableau ou un croquis exposant une valeur d'éclairement en fonction de la focalisation (flood ou spot), des lentilles pour les modèles dis "par" (wide, spot, fresnel, nid d'abeille) et de leur distance par rapport au sujet.
Prenons un exemple: Kinoflo.

Que nous raconte ce tableau ? Dans le tableau du haut, les données sont en mesures anglo-saxonnes, dans celui du bas, en mètres. Concentrons nous sur le second. On peut lire qu'un kinoflo 4 tubes 120 (4 feet, 4 bank) nous donne 775 Lux à 2 mètres. Bien. Et ? Et bien allons de ce pas sur le site de Kodak afin de voir ce qu'ils nous racontent:

Flûte ! Ils parlent de Foot-Candle. Mais ils donnent une information intéressante: le nombre de FC (Foot Candles) nécessaires pour un diaph donné. Disons que je souhaite afficher 5,6 de diaph: j'ai besoin de 160 FC pour l'obtenir. Ok, vous vous dites. Mais en Lux, ça donne quoi ? Et bien voici la formule pour le calculer: 1 FC= 10,764 Lux et 1 Lux= 0,0929 FC. Donc, si je veux qu'à 5,6 de diaph la lumière soit bien exposée de façon "neutre", donc à l'équilibre (obtenir un gris neutre à 18% - j'en parlerai si vous me le faites savoir), je calcule ce que donne 160 FC en Lux: 160*10,764= 1722,24.
Si on regarde ce que cela donne dans le tableau de chez Kinoflo, cela donne une source située entre 1 mètre et 1,5 mètre. Soit. Retournons plutôt le calcul. Je veux savoir quel diaph me donnera un Kino 4 tubes 120 à 2 mètres avec une pellicule Kodak 250D (Daylight - lumière du jour) à deux mètres du sujet: Je prends la valeur en Lux à 2 mètres de la source, soit 775 Lux. Et j'opère le calcul suivant: 775*0,0929=71,99, arrondi à 72 FC. Et je regarde ce que donne 72 FC dans le tableau Kodak: à peine en dessous de 4 de diaph. Ce qui signifie que le Kino donnera un éclairage à deux mètres sous exposé d'un peu plus de un diaph par rapport à mon exposition choisie.
Maintenant, deux solutions: soit cela fonctionne par rapport à votre choix (le Kino éclaire un mur au fond), soit cela est insuffisant et il vous faut chercher une source qui vous donne la bonne exposition.

Un dernier conseil: prenez un peu de marge par rapport aux données constructeur, au pire, vous diffuserez un peu ou mettrez une gélatine neutre. Il est plus facile de perdre du diaph sur une source que d'en gagner.

lundi 25 août 2008

Plan séquence steadicam: part 2.

Ce plan demande une préparation intensive. Je sais que je devrai retourner sur ce décor avec mon chef électro et mon chef machino, histoire de valider mes choix et mes hypothèses.
Mes principaux soucis sont: Maintenir un diaph constant tout au long du plan (et donc, comment cacher ou intégrer des sources suffisamment puissantes afin de "lutter" contre le soleil présent durant l'extérieur.
Lors de la phase d'entrée, je ne pourrais disposer des sources nécéssaires lors de la sortie du couloir du rez de chaussée, pour la simple et bonne raison qu'elles risquent, durant l'entrée dans l'hôpital, de projeter l'ombre de l'opérateur steadicam (oui, pas de Y mais un I - ça s'écrit ainsi) sur la comédienne et le sol.
Placer des sources dans le hall sans que celles ci soient visibles, tout en ayant besoin d'une puissance certaine.
Je sais déjà que je vais avoir besoin de l'équipe déco pour m'aider à cacher ces sources. Et de la latitude des émulsions argentiques qui permettent d'enregistrer des écarts de diaphs conséquents.

D'où l'intérêt de travailler avec le premier assistant réalisateur et la directrice de production: J'ai besoin que les prises s'effectuent en fin de journée, histoire de limiter les écarts de diaph (l'heure magique, ou un début de chien et loup serai l'idéal) et la prod va me valider le nombre d'électros et de machinos nécéssaires au pré-light de ce décor.

Concernant le problème des ombres, je suis deux pistes: soit des sources équipées de shutters, soit des projecteurs automatiques qui seraient en réflexion sur des surfaces blanches lors de l'entrée, puis en direct pour le contre champ (sortie du couloir).
Les projecteurs asservis (automatiques) me semblent être une bonne piste, y compris pour la suite du plan vu que je pourrais avoir une configuration pour le champ (entrée dans l'hôpital) et une autre pour le contrechamps (sortie du couloir du RdC pour se retourner et gravir l'escalier).

Prochainement sur ce blog: la suite de cette aventure avec des documents de préparation en exclusivité.

jeudi 21 août 2008

Plan séquence steadicam:

Voici un nouveau sujet ancré dans le réel puisque c'est le problème qui m'est posé actuellement pour un court métrage qui doit se tourner fin septembre.
L'idée (et la demande du réalisateur) est de commencer le plan en hauteur (15 à 20 mètres), de descendre jusqu'au sol pour découvrir un bâtiment blanc. On suit une infirmière qui se rend à son travail. Elle entre dans l'hôpital (le hall), le traverse en croisant de nombreuses personnes, entre dans un couloir, se rend au fond et pénètre dans un vestiaire. On recule en suivant d'autres personnes jusqu'à une porte située au début du couloir. On tourne autour de ces personnes (180°) pour récupérer l'infirmière qui s'est changée. Elle retourne dans le hall (donc on voit l'autre côté par rapport à l'entrée) puis effectue un demi tour pour gravir les escaliers qui mènent au premier étage. Les escaliers effectuent un demi tour (encore !) puis l'infirmière tourne sur sa droite, un fois arrivée sur le palier, pour entrer dans un couloir au bout duquel elle ouvre la porte d'une chambre. Cut.
Oui, je sais, ça picote. Comme on voit tout le hall, il va être difficile de cacher des projecteurs. Et depuis l'extérieur, ça va être compliqué vu qu'au début, le steadicam suit l'infirmière au début et risque donc de faire une ombre sur l'actrice lors de l'entrée dans le bâtiment.
Attendez, c'est pas fini ! Ca se tourne en 35mm, avec la profondeur de champ qui va avec. Or le réalisateur (Michaël Baracoas) aimerai que l'infirmière et l'arrière plan soient nets. Ce qui signifie... Un diaph de au moins 5,6 voire 8 ! Pour celles et ceux qui connaissent, je vous laisse imaginer. Pour les autres, des cours à venir vous permettront de saisir l'ampleur du challenge.
Voici une série de clichés pris lors des repérages qui vous donnent une idée du plan à réaliser:


















Voilà pour le moment. Très prochainement, les premiers éléments des pistes que je compte suivre pour mettre en images ce plan.

mercredi 13 août 2008

Le plan de travail (part 1):

L'assistant réalisateur est un interlocuteur important durant la préparation et le tournage.
C'est lui qui va décider de l'ordre de tournage et peut vous sauver la mise dans bien des cas. Il faut travailler avec lui durant la prépa et le considérer comme un partenaire.
Dans l'idéal d'un chef opérateur, il faut commencer par les plans les plus larges et progresser vers les plans les plus serrés. En effet, vous allez poser l'ambiance générale dans le plan large puis affiner l'image au fur et à mesure que vous vous rapprocherez du sujet. Et insérer des éléments de contrôle (drapeaux, cadres, mamas) de plus en plus près du sujet. Commencer par un gros plan pour élargir ensuite signifie que vous allez demander à votre équipe de sortir du matériel au fur et à mesure. Et chercher à raccorder vos images en retirant des accessoires, plutôt que d'en rajouter. Gérer les raccords lumière ainsi est bien plus difficile que dans l'autre sens.
J'aborderai la technique du raccord lumière dans un prochain sujet. Et les raisons de le faire.

mardi 12 août 2008

Les commentaires

Dites, je me suis rendu compte que je n'avais pas activé la fonction "commentaires", elle est pas bonne celle-là ?
Maintenant, c'est chose faite. Vous pouvez poser des questions, réagir et orienter les futurs messages de ce blog.

A très vite !

lundi 11 août 2008

Ouverture

Bien sûr, ce blog est ouvert à tous les directeurs de la photo et chefs opérateurs qui voudraient intervenir et faire profiter la communauté de leurs expériences ainsi que leurs critiques concernant mes interventions. Je suis très loin d'estimer me j'ai la science infuse. Ce métier repose avant tout sur la recherche de l'excellence concernant l'image d'un film.

Et, encore une fois, j'attends vos questions et suggestions afin de savoir comment poursuivre cette aventure. Je préfère les personnes qui posent plusieurs fois la même question afin d'être justes plutôt que de ne pas oser demander et de faire des erreurs.

vendredi 8 août 2008

Ce blog.

La présentation de ce blog fait que les derniers messages sont affichés en premier. Mais pour la bonne compréhension de ma démarche, il me parait important de commencer par... La fin, justement.
Maintenant, comme je poste les sujets comme ils me viennent, vous pouvez les lire comme bon vous semblera.

La stratégie à adopter avant un film. (part 1)

Ce sujet va s'étendre sur plusieurs posts, n'hésitez pas à y revenir.

Voilà, vous avez été retenu pour être chef opérateur d'un film. Que faire ?
Vous avez lu le scénario, vous avez effectué les repérages et vous avez eu de longues discutions avec le réalisateur. Vous vous êtes imprégné de ses références iconographiques (peintures, photos, films,...).
Maintenant, il faut vous faire une idée de ce que vous allez faire. Quelle liste lumière, où mettre les sources, comment les travailler, quelle exposition et quel diaph afficher, comment choisir les filtres, ...
Beaucoup de questions auxquelles répondre, en prépa puis durant le tournage.

Ma démarche est d'adopter une stratégie, un plan "d'attaque". Il faut un point de vue et un but à atteindre. Ainsi, on peut répondre aux diverses question auxquelles on (le chef op) va être amenés à répondre. Si on sait où l'on va, on sait comment faire pour y aller... Et ce qu'il faut éviter.

La solution de facilité est d'éclairer, histoire d'avoir une image techniquement viable. Et de s'en remettre à l'étalonnage. Mais ce n'est pas ainsi que vous sortirez du lot, et que vous contenterez le réalisateur.

De mon expérience est ressorti qu'un choix tranché concernant l'image, en adéquation avec les désirs de la mise en scène est plus payant (même si cela sous entend de prendre plus de risques) que de simplement livrer une image techniquement propre. N'importe quel chef opérateur un tant soit peu expérimenté est capable de livrer une image exploitable.

Maintenant, les directeurs photos que l'on admire et qui sont appelés pour leur travail prennent le risque de ne pas faire comme tout le monde. Des personnes comme Dariuz K ou Janus K font peu de concessions. Les producteurs et les réalisateurs font appel à eux pour leur art et leur approche de la lumière. Mais cela sous entend de ne pas sacrifier à la facilité, de ne pas décrocher moult tournages lucratifs immédiatement. Il faut être patient et attendre de rencontrer LA personne qui comprendra votre travail et votre recherche. Mais cette personne vous sera fidèle et fera appel à vous pour cette qualité, et c'est ce qu'il est advenu pour bien des chefs opérateurs connus et reconnus.

C'est un vaste sujet et je pense que je reviendrai dessus très régulièrement. Encore une fois, n'hésitez pas à me poser des questions et à orienter ce blog.

lundi 4 août 2008

Le scénario

Cette fois ci, j'essaye de respecter la hiérarchie de la prépa: la lecture du scénario.
Pour cet exemple, je prends le long métrage de Olivier Chateau "Asylum".
Voici l'une des pages de ce scénario:
A la lecture du script, il est tentant de rire en lisant "lumière sombre". Mais, encore une fois, il faut se demander pourquoi le réal a écrit cela. C'est ce que j'ai fait sur ce film. Qu'est ce qu'est une lumière sombre: c'est de la lumière qui entre (effet intérieur jour) mais qui ne rend pas un intérieur lumineux. Le résultat de la recherche donne cela:

La lumière entre dans le décor, mais l'impression reste d'un lieu sombre. Les sources sont ponctuelles, dirigées et avec très peu de réflections. Pour vous donner une idée du résultat global, voici la bande annonce de ce film:

Une lumière sombre, après interprétation, c'est: beaucoup de noirs, des blancs très forts et très peu de zones intémédiaires. Une majorité de l'image en zones sombres mais de la lumière sur les endroits importants.
Tout cela pour dire que la lecture du scénario est une étape importante dans le travail de pré-production où rien ne doit être négligé.
Il faut faire un dépouillement des intentions (intérieur, extérieur, jour, nuit, soir, aube,...) et des indices déjà présents: une lampe de chevet, dans la pénombre, une journée très chaude, etc. Si vous avez le moindre doute, parlez-en au réalisateur, proposez-lui vos idées et vos points de vue. Ainsi, vous pourrez affiner vos choix d'image.

mardi 22 juillet 2008

Feedback

N'hésitez pas à me poser des questions par l'intermédiaire de la fonction "laisser un commentaire", je ne manquerai pas d'y répondre. Le sondage me permet également de savoir si ce blog est sur la bonne voie.
Prochainement, j'aborderai la lecture du scénario, étape importante du travail de prépa du chef opérateur.

mercredi 16 juillet 2008

Les repérages

Je sais, je ne procède pas tout à fait dans l'ordre, mais comme je suis en plein dedans, j'en profite.
Les repérages (visite des décors) sont une étape importante et essentielle dans le travail de préparation du chef opérateur.
Je sais que la visite des décors est importante dans mon travail de recherche. Avec le scénario en tête, je laisse les lieux "me parler" (non, n'appelez les secours tout de suite) parce que la lumière les éclaire d'une façon qui peut les rendre attrayants naturellement.
Et il ne faut pas oublier que si le réalisateur a choisi cet endroit, c'est pour une bonne raison: il raconte naturellement quelque chose pour lui. Il est important de capter cet élément qui l'a accroché, pour le comprendre et l'amplifier.
Comme une bonne image vaut mieux qu'un long discours, voici deux exemples: A chaque fois, je confronte le cliché de repérages avec celui pris au moment du tournage:



Voici un premier exemple: la scène se passe dans la baignoire. Le lieu, lors des repérages, n'est éclairé que par la lumière qui passe par l'oeil de boeuf. Cette lucarne est orientée nord, ce qui signifie que ce qui entre n'est jamais directif. La scène traite d'une personne dépressive et qui va tenter de se suicider. Je vais donc garder le côté froid (bleu).
En plaçant un projecteur HMI (lumière du jour) à l'extérieur qui "tape" sur la baignoire, je sais que celle-ci va se réfléchir sur l'émail de la baignoire et éclairer le reste de la pièce ET la personne qui s'y trouvera. Comme le film est sombre, je n'utiliserai pas de lumière à l'intérieur pour éclairer les zones d'ombre.
Comme on le voit sur le second cliché, cela suffit. Un test avec Sarah Lermoyer, ma chef électrote, confirme mon choix.


Voici un autre exemple:




La scène traite d'un personnage qui se suicide devant son miroir (promis, je parlerai des comédies dès que possible). Si la réalisatrice a choisi cet endroit, c'est pour une bonne raison. La photo de repérages me donne une bonne idée de la façon d'aborder ce décor. La baie vitrée à gauche justifie l'entrée de lumière. Les deux vitres en face me donnent un niveau et la justification du débouchage (éclairage des zones d'ombre pour obtenir du détail plutôt que du noir). Un 2,5kW HMI cinépar derrière la baie vitrée me donne une direction de lumière et le niveau suffisant pour bien exposer. Pour les gros plans, un réflecteur plaqué à droite du miroir, et renvoyant sur le comédien la lumière issue du projecteur sera suffisante. Ainsi, je ne dénature pas l'ambiance du lieu qui a plu, de façon inconsciente, à la réalisatrice lors des repérages.

Tout ça pour dire qu'il faut passer un peu de temps sur les différents lieux de tournage lors des repérages pour comprendre ce qui a arrêté le choix d'un(e) réalisateur(trice) pour tenter de restituer cela lors du tournage.
Il ne faut jamais hésiter, si le choix ne vous apparait pas évident, à lui poser la question.

mercredi 2 juillet 2008

Directeur de la photo: définition

Le directeur de la photographie est la personne chargée du bon enregistrement et de la restitution des images enregistrées sur support argentique, analogique ou numérique animé.
Pour faire simple, en tant que directeur photo, vous devrez faire en sorte que le réalisateur obtienne, en bout de chaine (projection/diffusion) l'image de son film, tel qu'il l'avait imaginée.
Et pour ce faire, vous allez devoir influer sur l'éclairage, les optiques, les filtres, la caméra, le support d'enregistrement, le décor, les costumes, le maquillage, les accessoires, le plan de travail, le laboratoire, le tirage et l'étalonnage. Toute une palette d'outils à connaître et maîtriser afin de savoir où intervenir pour obtenir l'effet désiré.
Vous devrez également interagir avec l'ensemble des techniciens du plateau, à commencer par l'équipe sous votre responsabilité: les assistants caméra, les électriciens et les machinistes. Ce sont vos plus grands collaborateurs et vous seront d'une aide précieuse dans bien des cas.

samedi 28 juin 2008

Devenir directeur de la photographie: le blog

Bienvenue sur ce blog où je vais décrire les étapes et mes expériences pour devenir directeur de la photographie.

En effet, il y a quelques années, j'ai décidé de suivre cette voie, et je me suis retrouvé confronté à énormément d'informations techniques qui me paraissaient, à l'époque, insurmontables et incompréhensibles.

Aucun ouvrage n'expliquait, de façon simple, le moyen de comprendre comment dompter l'image et les supports qui permettent de créer l'image d'un film.

C'est pourquoi j'ai eu envie de remédier à ces manques ici, par le biais de ce média universel qu'est internet, et de façon interactive en répondant à vos questions.

Chaque entrée de ce blog permet de poser des questions ou de faire des commentaires. N'hésitez plus, mais la seule chose que je vous demande, c'est de faire un effort sur l'orthographe et la grammaire. Réservez le "sms style" pour vos portables et vos amis. N'oubliez pas que vous serez lus par d'autres internautes.

Bientôt le premier chapitre: qu'est ce qu'un "directeur de la photographie".



Vous rendre sur mon site.