Et oui, je perds rarement mon sang froid, mais là, ça suffit !
Je constate un vent de "m'en foutisme" de la part des laboratoires depuis quelques temps.
Je vais parler du court métrage "le lit près de la fenêtre" mais également du clip de Princesse Anies ainsi que du court "Babylone".
Je ne comprends pas pourquoi ils (les laboratoires) prétendent avoir fait un télécinéma en immersion, ou avec essuyage, alors qu'à la vision du résultat, les poussières sont omniprésentes. Je ne comprends pas pourquoi il m'est pratiquement impossible d'obtenir le numéro de téléphone des opérateurs télécinéma afin de discuter avec eux de mes intentions concernant l'image. Je ne comprends pas pourquoi ils ne font pas l'effort de calibrer les machines de télécinéma en fonction des procédures des fabricants de pellicule. Ils font ça "à l'oeil", en estimant comprendre ce que j'ai voulu faire. Etc.
Nous sommes dans une société qui se base sur la rentabilité à tout prix sans chercher la qualité et le contentement du client (prod, chef opérateur, réalisateur). Résultat, je me dis de plus en plus que dès que j'aurai la notoriété suffisante, je ferai traiter les rushes en Angleterre, là où ils prennent un minimum de temps pour respecter les images.
Je veux simplement que, lorsque par exemple, je demande un TC droit sur DVD, j'obtienne un TC calibré qui me permette de me rendre compte de ce que j'ai enregistré, ne serait-ce que pour remplir correctement le dossier de feed-back de Kodak. Or, j'ai tourné des scènes entières du dernier court en pellicule Tungsten sans filtre de correction, par choix artistique, et j'obtiens des images rougeaudes, bien loin de la dominante bleue que je souhaitais obtenir. C'est un TC droit, ça ?
M'est d'avis que, malgré les informations fournies par Kodak, l'opérateur TC a effectué des corrections en fonction de ce qu'il a l'habitude de faire: de la série et du téléfilm pour les chaines françaises. Quid de ma sous-exposition systématique ou presque afin de donner une ambiance pénombre ? Des noirs complètement décollés et des blancs "cramés".
OK, je ne suis pas un chef op "star", mais si ça arrive un jour, je sais que je ne retournerai pas dans ces laboratoires qui ne prennent même pas la peine de se poser la question, ou de me téléphoner afin de savoir si la dominante du négatif était voulue ou si c'est une erreur d'exposition.
Les commerciaux des labos effectuent un filtrage quasi systématique (me concernant) qui fait que je ne peux, à aucun moment, m'entretenir avec la personne qui va traiter mes images. La médiocrité et la recherche de l'optimisation du temps des différentes opérations afin de dégager un maximum de bénéfice lors des prestations ne m'intéresse pas.
C'est moi qui me retrouve à devoir expliquer et justifier mes choix face à la production et au réalisateur, pas le labo (d'autant plus que généralement, ce dernier mettra la faute sur le chef opérateur ou les assistants caméra). Cela me mets hors de moi et m'encourage dans ma recherche du prestataire qui saura m'écouter et se révéler être un partenaire à part entière dans mon travail de l'image.
Je suis très fidèle à mes fournisseurs dès lors qu'ils font preuve d'un minimum de considération quand à mon travail. Par contre, dès que j'estime qu'on se fout de ma gueule et de mon travail (et de celui de mon équipe qui a contribué à celui-ci), je me mets en quête d'un autre prestataire.
A bon entendeur...
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