La présentation de ce blog fait que les derniers messages sont affichés en premier. Mais pour la bonne compréhension de ma démarche, il me parait important de commencer par... La fin, justement.
Maintenant, comme je poste les sujets comme ils me viennent, vous pouvez les lire comme bon vous semblera.
Un site où tout vous est expliqué pour exercer le métier de directeur de la photographie, que ce soit en argentique ou en vidéo.
A voir:
vendredi 8 août 2008
La stratégie à adopter avant un film. (part 1)
Ce sujet va s'étendre sur plusieurs posts, n'hésitez pas à y revenir.
Voilà, vous avez été retenu pour être chef opérateur d'un film. Que faire ?
Vous avez lu le scénario, vous avez effectué les repérages et vous avez eu de longues discutions avec le réalisateur. Vous vous êtes imprégné de ses références iconographiques (peintures, photos, films,...).
Maintenant, il faut vous faire une idée de ce que vous allez faire. Quelle liste lumière, où mettre les sources, comment les travailler, quelle exposition et quel diaph afficher, comment choisir les filtres, ...
Beaucoup de questions auxquelles répondre, en prépa puis durant le tournage.
Ma démarche est d'adopter une stratégie, un plan "d'attaque". Il faut un point de vue et un but à atteindre. Ainsi, on peut répondre aux diverses question auxquelles on (le chef op) va être amenés à répondre. Si on sait où l'on va, on sait comment faire pour y aller... Et ce qu'il faut éviter.
La solution de facilité est d'éclairer, histoire d'avoir une image techniquement viable. Et de s'en remettre à l'étalonnage. Mais ce n'est pas ainsi que vous sortirez du lot, et que vous contenterez le réalisateur.
De mon expérience est ressorti qu'un choix tranché concernant l'image, en adéquation avec les désirs de la mise en scène est plus payant (même si cela sous entend de prendre plus de risques) que de simplement livrer une image techniquement propre. N'importe quel chef opérateur un tant soit peu expérimenté est capable de livrer une image exploitable.
Maintenant, les directeurs photos que l'on admire et qui sont appelés pour leur travail prennent le risque de ne pas faire comme tout le monde. Des personnes comme Dariuz K ou Janus K font peu de concessions. Les producteurs et les réalisateurs font appel à eux pour leur art et leur approche de la lumière. Mais cela sous entend de ne pas sacrifier à la facilité, de ne pas décrocher moult tournages lucratifs immédiatement. Il faut être patient et attendre de rencontrer LA personne qui comprendra votre travail et votre recherche. Mais cette personne vous sera fidèle et fera appel à vous pour cette qualité, et c'est ce qu'il est advenu pour bien des chefs opérateurs connus et reconnus.
C'est un vaste sujet et je pense que je reviendrai dessus très régulièrement. Encore une fois, n'hésitez pas à me poser des questions et à orienter ce blog.
Voilà, vous avez été retenu pour être chef opérateur d'un film. Que faire ?
Vous avez lu le scénario, vous avez effectué les repérages et vous avez eu de longues discutions avec le réalisateur. Vous vous êtes imprégné de ses références iconographiques (peintures, photos, films,...).
Maintenant, il faut vous faire une idée de ce que vous allez faire. Quelle liste lumière, où mettre les sources, comment les travailler, quelle exposition et quel diaph afficher, comment choisir les filtres, ...
Beaucoup de questions auxquelles répondre, en prépa puis durant le tournage.
Ma démarche est d'adopter une stratégie, un plan "d'attaque". Il faut un point de vue et un but à atteindre. Ainsi, on peut répondre aux diverses question auxquelles on (le chef op) va être amenés à répondre. Si on sait où l'on va, on sait comment faire pour y aller... Et ce qu'il faut éviter.
La solution de facilité est d'éclairer, histoire d'avoir une image techniquement viable. Et de s'en remettre à l'étalonnage. Mais ce n'est pas ainsi que vous sortirez du lot, et que vous contenterez le réalisateur.
De mon expérience est ressorti qu'un choix tranché concernant l'image, en adéquation avec les désirs de la mise en scène est plus payant (même si cela sous entend de prendre plus de risques) que de simplement livrer une image techniquement propre. N'importe quel chef opérateur un tant soit peu expérimenté est capable de livrer une image exploitable.
Maintenant, les directeurs photos que l'on admire et qui sont appelés pour leur travail prennent le risque de ne pas faire comme tout le monde. Des personnes comme Dariuz K ou Janus K font peu de concessions. Les producteurs et les réalisateurs font appel à eux pour leur art et leur approche de la lumière. Mais cela sous entend de ne pas sacrifier à la facilité, de ne pas décrocher moult tournages lucratifs immédiatement. Il faut être patient et attendre de rencontrer LA personne qui comprendra votre travail et votre recherche. Mais cette personne vous sera fidèle et fera appel à vous pour cette qualité, et c'est ce qu'il est advenu pour bien des chefs opérateurs connus et reconnus.
C'est un vaste sujet et je pense que je reviendrai dessus très régulièrement. Encore une fois, n'hésitez pas à me poser des questions et à orienter ce blog.
Chapitre:
chef operateur,
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directeur de la photographie,
la démarche,
Preparation,
scenario,
tournage
lundi 4 août 2008
Le scénario
Cette fois ci, j'essaye de respecter la hiérarchie de la prépa: la lecture du scénario.
Pour cet exemple, je prends le long métrage de Olivier Chateau "Asylum".
Voici l'une des pages de ce scénario:
A la lecture du script, il est tentant de rire en lisant "lumière sombre". Mais, encore une fois, il faut se demander pourquoi le réal a écrit cela. C'est ce que j'ai fait sur ce film. Qu'est ce qu'est une lumière sombre: c'est de la lumière qui entre (effet intérieur jour) mais qui ne rend pas un intérieur lumineux. Le résultat de la recherche donne cela:
La lumière entre dans le décor, mais l'impression reste d'un lieu sombre. Les sources sont ponctuelles, dirigées et avec très peu de réflections. Pour vous donner une idée du résultat global, voici la bande annonce de ce film:
Une lumière sombre, après interprétation, c'est: beaucoup de noirs, des blancs très forts et très peu de zones intémédiaires. Une majorité de l'image en zones sombres mais de la lumière sur les endroits importants.
Tout cela pour dire que la lecture du scénario est une étape importante dans le travail de pré-production où rien ne doit être négligé.
Il faut faire un dépouillement des intentions (intérieur, extérieur, jour, nuit, soir, aube,...) et des indices déjà présents: une lampe de chevet, dans la pénombre, une journée très chaude, etc. Si vous avez le moindre doute, parlez-en au réalisateur, proposez-lui vos idées et vos points de vue. Ainsi, vous pourrez affiner vos choix d'image.
Pour cet exemple, je prends le long métrage de Olivier Chateau "Asylum".
Voici l'une des pages de ce scénario:
A la lecture du script, il est tentant de rire en lisant "lumière sombre". Mais, encore une fois, il faut se demander pourquoi le réal a écrit cela. C'est ce que j'ai fait sur ce film. Qu'est ce qu'est une lumière sombre: c'est de la lumière qui entre (effet intérieur jour) mais qui ne rend pas un intérieur lumineux. Le résultat de la recherche donne cela:
La lumière entre dans le décor, mais l'impression reste d'un lieu sombre. Les sources sont ponctuelles, dirigées et avec très peu de réflections. Pour vous donner une idée du résultat global, voici la bande annonce de ce film:
Une lumière sombre, après interprétation, c'est: beaucoup de noirs, des blancs très forts et très peu de zones intémédiaires. Une majorité de l'image en zones sombres mais de la lumière sur les endroits importants.
Tout cela pour dire que la lecture du scénario est une étape importante dans le travail de pré-production où rien ne doit être négligé.
Il faut faire un dépouillement des intentions (intérieur, extérieur, jour, nuit, soir, aube,...) et des indices déjà présents: une lampe de chevet, dans la pénombre, une journée très chaude, etc. Si vous avez le moindre doute, parlez-en au réalisateur, proposez-lui vos idées et vos points de vue. Ainsi, vous pourrez affiner vos choix d'image.
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